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Georges Guynemer né le 24 décembre 1894 à Paris décédé le 11 septembre 1917 à Poelcapelle (Belgique) René Fonck (dans le médaillon) né le 26 mars 1894 à Saulcy-sur-Meurthe (Vosges) décédé le 18 juin 1953 à Paris |
Aviateurs à l'entraînement |
Nos héros de l'air.....
Il faudrait les citer tous, depuis les plus obscurs qui, souvent, accomplirent leur tâche redoutable au milieu des nuits d'orage ou de tempête, jusqu'aux grands virtuoses de l'aviation qui émerveillèrent nos poilus par leurs prouesses audacieuses. Combien sont tombés on ne sait où, écrasés sur le sol après une chute vertigineuse. Combien aussi, faits prisonniers comme Garros et Marchal, furent incarcérés et étroitement surveillés pendant de longs jours. Combien, comme Védrines, chargés de missions périlleuses, firent leur besogne sans bruit, mais non sans gloire ! Deux noms se détachent parmi tant de noms illustres : ceux de Guynemer et de Fonck. Georges Guynemer naquit à Paris le 24 décembre 1894. Il n'avait donc pas encore vingt ans lorsqu'il s'engagea comme volontaire dans l'aviation le 23 novembre 1914. Il reçut son brevet de pilote militaire le 26 avril 1915. Nous le trouvons à la division Morane le 24 mai, le 20 juillet, il est nommé sergent, et, le 21, il reçoit la médaille militaire. Le 24 décembre, il est nommé chevalier de la Légion d'honneur, et sous-lieutenant le 12 avril 1916. Le 5 juin de la même année, il est à l'escadrille des " Cigognes ". Promu lieutenant le 31 décembre, il était capitaine le 18 février 1917, et nommé officier de la Légion d'honneur le 11 juin de la même année. Telle est la carrière si bien remplie de ce chevalier de l'air, qui fut 21 fois cité à l'ordre de l'armée, et qui, non content de montrer au combat une ardeur inlassable, travailla aussi à la mise au point et au perfectionnement de nos avions de chasse, et forma tant de jeunes pilotes avides de suivre son exemple. Lire les citations dont il fut l'objet, c'est lire et relire les mêmes mots qui caractérisent si bien Guynemer et ses émules : vaillance, énergie, audace, sang-froid, esprit de sacrifice ! Blessé en 1916 devant Verdun, deux balles lui ayant traversé le bras gauche, il n'attendit pas d'être complètement guéri pour reprendre son service sur le front. Quel plus vibrant éloge pourrait-on faire de lui que cette citation magnifique, qui accompagnait le 11 juin 1917, sa nomination comme officier de la Légion d'honneur. Officier d'élite, pilote de combat aussi habile qu'audacieux. A rendu au pays d'éclatants services, tant par le nombre de ses victoires que par l'exemple quotidien de son ardeur toujours égale et de sa maîtrise toujours plus grande. Insouciant du danger, est devenu pour l'ennemi, par la sûreté de ses méthodes et la précision de ses manœuvres, l'adversaire redoutable entre tous. A accompli, le 25 mai 1917, un de ses plus brillants exploits en abattant en une seule minute deux avions ennemis et en remportant dans la même journée deux nouvelles victoires. Par tous ses exploits, contribue à exalter le courage et l'enthousiasme de ceux qui, des tranchées, sont les témoins de ses triomphes. Quarante-cinq avions abattus, vingt citations, deux blessures. Et après le 11 juin, encore neuf nouvelles victoires ! Et puis, brusquement, le 12 septembre, on écrivit au journal de l'escadrille : " Capitaine Guynemer disparu le 11 septembre 1917 (non rentré de patrouille). " En effet, notre héros, parti le 11 septembre au matin, pour exécuter une reconnaissance sur le front des Flandres, se trouva, au cours des péripéties d'une poursuite d'avion ennemi, séparé de son camarade de patrouille, et on ne le revit plus. Il avait trouvé la mort en plein ciel, en pleine gloire! Mais la mort d'un héros semble, chez nous, susciter d'autres héroïsmes. Guynemer, disparaît ! Mais voici Fonck ! De quelques mois plus âgé que son émule, René Fonck était de taille à l'imiter et, à le venger. Au moment où tombait Guynemer, Fonck avait remporté sa 12e victoire. Au 19 mai 1918, il en était à sa 43e ! C'est lui enfin qui, après avoir dépassé l'héroïque Nungesser, eut l'honneur de venger Guynemer. Le lieutenant Wissemann, un des meilleurs aviateurs d'outre-Rhin, écrivait à sa famille ces lignes rapides, quelques jours après la disparition de Guynemer : " Je viens de triompher du plus redoutable de nos adversaires. J'ai abattu le capitaine français Guynemer. Maintenant, je ne crains plus rien. " Le triomphe de Wissemann devait être de courte durée. C'est le 30 septembre, en effet, que le duel Fonck-Wissemann eut lieu. René Fonck, ce jour-là, était à l'affût, tout là-haut, dans le ciel, à 6000 mètres d'altitude. Tranquillement, huit des nôtres patrouillaient 700 mètres plus bas. Tout à coup, Fonck aperçoit, venant à lui, à une allure rapide, un superbe biplace, un Rumpler ! Il n'hésite pas un instant. Il fonce énergiquement sur l'ennemi, mais l'ennemi tient bon et lui envoie une grêle de balles. Fonck n'est pas atteint. Alors, notre brave champion manie son petit monoplace avec une souplesse étonnante, il évite le tir de l'autre et, passant sous lui, il le mitraille presque à bout portant. Le Rumpler dégringolait alors, projetant l'observateur par-dessus bord et entraînant Wissemann dans sa chute vertigineuse.
René Fonck fut aussi le vengeur du sous-lieutenant Chaput, un brave aussi,
celui-là, parmi les braves. Et le jour où il le vengea fut marqué par un exploit
sans précédent dans les annales de l'aviation de guerre. |
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