Saint Malo vues panoramiques


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Saint Malo- les Quais, la Douane et le Casino (cliquez pour agrandir)
 

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Saint Malo- le Château, le Square et les Quais (cliquez pour agrandir)
 


Saint-Malo est bâti sur "un rocher appelé " rocher d'Aaron ". On n'y arrive que par un sillon, une langue de terre longue et fort étroite, dont on voit une partie sur le premier plan de notre gravure. (ci-dessous)

La ville, au moment de la marée haute, présente l'aspect d'une île surmontée d'un château fort. De la mer s'élancent de belles et fortes murailles qui enserrent des massifs de maisons presque toutes à quatre étages, régulièrement bâties en larges pierres de granit, et percées d'une multitude de fenêtres, on voit que l'espace a manqué et qu'il a fallu gagner en hauteur ce que la superficie du terrain refusait.

Les habitants n'ont d'autre promenade que les remparts, et il n'y a de traces de végétation, dans celte enceinte de pierre, que sur la place Dugnay-Trouin, où l'on a emprisonné quelques petits arbres.

Les Malouins ont en de tout temps une grande réputation maritime, et elle est méritée. Ils firent partie de la ligue hanséatique dans le milieu du XIIIe siècle, dès le commencement du XVIe ils établirent de grandes relations commerciales avec l'Amérique et les Indes, ils ouvrirent les premiers le commerce de Moka.

Les exploits des Malouins ont fourni plus d'une scène dramatique à nos romanciers. Leur audace et leur intrépidité comme guerriers, leur habileté comme marins, les avaient rendus si redoutables, que plusieurs fois les Anglais ont tenté de s'emparer de leur ville.

En 1695, les Anglais tentèrent d'anéantir la ville de Saint-Malo à l'aide d'une machine infernale : c'était un long navire maçonné en dedans, chargé de barils de poudre, de poix, de soufre, et de 330 carcasses contenant des boulets, des chaînes, des grenades, des canons de pistolets chargés, des toiles goudronnées et autres combustibles. Conduit à la faveur de la nuit vers les murs de la ville, le brûlot est par bonheur dérangé de sa route, échoue sur une roche, et s'entrouvre.

Pressé par la circonstance, l'ingénieur y mit le feu. L'effet fut loin d'être complet, parce que les poudres avaient à se mouiller et que le brûlot étant incliné vers le large, les carcasses ne tombèrent pas sur la ville. Néanmoins, le cabestan, fut lancé dans la place, et s'écrasa sur maison. Toutes les vitres de Saint Malo furent brisées, et les toitures de trois cents habitations furent enlevées.

Nous ne voudrions pas terminer sans rassurer les lecteurs qui connaissent la réputation des chiens de cette ville. Un proverbe qui a encore cours dans presque toute la France les accuse de s'attaquer aux mollets des voyageurs. Delà cette question malicieuse adressée à ceux dont la jambe est en forme de flûte :
Avez-vous été à Saint Malo ? de là encore la chanson : Bon voyage, cher du Mollet ........

En 1155, une ou deux douzaines de bouledogues furent dressés à la garde des navires qui, demeurant à sec sur la vase, étaient exposés aux larrons. Renfermés pendant le jour, ces chiens étaient lâchés le soir vers les dix heures, et faisaient une ronde sévère jusqu'au matin, où le son d'une trompette de cuivre les rappelaient sous la garde du chiennetier. On avait institué pour leur nourriture un droit de chiénage.

Jusqu' en 1770 la garde fut faite, et souvent cruellement faite par ces terribles gardiens, mais le 7 mars de cette année, un officier de marine, ayant voulu forcer le passage pour entrer dans la ville, fut attaqué avec fureur par toute la bande. Son épée ne lui fut qu'un inutile secours, et, près de succomber, il se jeta à la mer.

Mais les chiens l'y suivirent et le mirent en pièces. Peu de jours après, par ordre de la municipalité, les bouledogues furent empoisonnés.

 

St-Malo 1834 St-Malo 1834

St Malo (août 2009)

St-Malo 2009


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Copyright Guy JOLY
modifié en Août 2009