Le Jubé ou Ambon de l'église Saint-Étienne-du-Mont, à Paris

Les jubés ou ambons ont été détruits dans-la plupart des églises gothiques, et omis dans les églises modernes.

On ne rencontre plus que rarement ces constructions intérieures qui servaient l'observation de certains rites,
et qui suspendues entre le chœur et la nef, isolaient davantage les prêtres des fidèles, prolongeaient la perspective du sanctuaire,
et arrêtant les demi-clartés descendues des vitraux, faisaient ressortir sous leur ombre les feux de l'or du
tabernacle et des candélabres rangés sur l'autel.

Ce mot jubé parait avoir été emprunté à la formule latine d'absolution : Jubé, Domine, etc. avant que l'usage s'en fût répandu,
on se servait pour désigner la même partie de l'édifice du ternie ambon (en grec ambainein ou anabainein, monter).

L'ambon était originairement une tribune élevée, bâtie à l'entrée du chœur, où l'on chantait les leçons
des Matines aux fêtes solennelles, et où l'on récitait l'épître et l'évangile.


Souvent il y avait deux ambons l'un destiné à la lecture de l'évangile, l'autre à la lecture de l'épître.
Le premier était du côté droit du chœur, et avait deux rampes, une de chaque côté,
le second était côté gauche, et n'avait qu'une seule rampe, q l était placée du côté de l'autel.


A la tribune de l'évangile, tandis que le diacre lisait, deux acolytes, tenant des cierges, se plaçaient au degré le plus élevé deux rampes.
Peut-être, dans les premiers temps du christianisme on prêchait du haut de l'ambon. Quelquefois, au milieu du moyen-âge, on y a réservé
des places pour la famille des seigneurs, ou pour les laïques nobles, et insensiblement le jubé devenait ainsi, dans certaines églises,
un chœur ou une nef intermédiaire, une sorte de purgatoire pour les gentilshommes entre les prêtres et les vilains.

L'ambon de Sainte-Sophie était revêtu de matières précieuses, et il a servi de trône à plusieurs empereurs de Constantinople
lors de leur couronnement. Paul-le-Silentiaire en a décrit, dans un poème qui n'est encore que manuscrit, la magnificence et
les riches couleurs. L'architecture gothique a réuni les tribunes, et substitué à leurs trois rampes deux escaliers en spirales.
En Italie, les panneaux des ambons, construits généralement sur un plan polygone, étaient souvent couverts de tables de marbre,
de granit ou de porphyre. Plusieurs villes de France possèdent encore des jubés remarquables, l'un des plus curieux,
celui de l'église Saint-Étienne-du-Mont, à Paris.




L'église Saint-Étienne-du-Mont à Paris




On le considère comme un chef-d'œuvre de hardiesse : il est en effet, difficile de ne pas être frappé
par la vue de ces deux escaliers qui, soutenus à peine d'un côté par une frêle colonne d'un demi-pied de diamètre, s'élancent, roulent
autour des deux piliers de l'entrée du chœur leurs rampes ouvrées à jour, leurs marches qui semblent gravir les unes sur les autres, et
vont se perdre dans l'obscurité du chœur. La délicatesse des sculptures et des détails prodigués sur tous les points, plaît au regard.
Mais la voûte peut paraître trop surbaissée pour que la ligne en soit belle, ou même gracieuse. C'est en 1160, que ce jubé a été achevé,
l'ensemble de l'église a été construit au commencement du XVe siècle, la première pierre de
la façade a été posée en...... par Marguerite de Valois.


L'ambon de Sainte-Sophie était revêtu de matières précieuses, et il a servi de trône à plusieurs empereurs de Constantinople lors
de leur couronnement. Paul-le-Silentiaire en a décrit, dans un poème qui n'est encore que manuscrit, la magnificence et les riches couleurs.

L'architecture gothique a réuni les tribunes, et substitué à leurs trois rampes deux escaliers en spirales.

En Italie, les panneaux des ambons, construits généralement sur un plan polygone, étaient souvent
couverts de tables de marbre, de granit ou de porphyre.

Plusieurs villes de France possèdent encore des jubés remarquables, ici est représenté l'un des plus curieux, celui de l'église
Saint-Étienne-du-Mont, à Paris. On le considère comme un chef-d'œuvre de hardiesse : il est ; en effet, difficile de ne pas être frappé
par la vue de ces deux escaliers qui, soutenus à peine d'un côté par une frêle colonne d'un demi-pied de diamètre, s'élancent,
roulent autour des deux piliers de l'entrée du chœur leurs rampes ouvrées à jour, leurs marches qui semblent gravir les unes sur les autres,
et vont se perdre dans l'obscurité du chœur. La délicatesse des sculptures et des détails prodigués sur
tous les points, plaît au regard. Mais la voûte peut paraître trop surbaissée pour que la ligne en soit belle, ou même gracieuse.

C'est en 1600, que ce jubé a été achevé, l'ensemble de l'église a été construit au commencement du XVIe siècle,
la première pierre de la façade a été posée en 1610 par Marguerite de Valois, première épouse d'Henri IV.

On remarque au milieu la voûte de la croisée une clef pendante, formée des nervures de la voûte, et descendant en saillie de deux toises,
c'est une preuve d'originalité plutôt que de goût. La chair à prêcher, sculptée par Claude Lestocard, d'après les dessins de La Hire,
mérite de fixer l'attention.

Dans la chapelle de la Vierge, située au rond point de l'église, on voit une pierre où est gravée l'épitaphe latine de Pascal,
l'auteur des Lettres provinciales, mort en 1662.


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Création : mars 2013

Copyright Guy JOLY

Source le Magasin Pittoresque 1834 Tom 2 + carte postale