Biographie de Jean Kepler (Képler) (keppler)
né dans le duché de Wurtemberg
né à Viel le 27 décembre 1571
décédé le 15 novembre 1630 à Ratisbonne
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Jean Kepler ou Képler ou keppler savant allemand, un des créateurs
de l'astronomie moderne, fils d'un cabaretier, est né à Viel,
dans le duché de Wurtemberg, le 27 décembre 1571, il aida d'abord ses parents dans leur auberge et aux champs, puis fut admis gratuitement aux séminaire d'Adelberg en 1584, de Maulbrunn en 1586, et de Tubingue en 1589, et fut nommé professeur de mathématique à Gratz, en Styrie à 22 ans, a des droits à l'admiration et à la reconnaissance de la postérité comme ayant, par son génie et ses immenses travaux, reculé les bornes de l'esprit humain. C'est lui qui, ramenant toutes les observations relatives aux mouvements planétaires à un petit nombre de faits généraux, rendit possible la détermination du principe même de ces mouvements. 
Système planétaire, Copernic, Kepler, Newton, Herschell, Laplace, Leverrier Et si Newton, par la découverte de la gravitation universelle, mérite d'être considéré comme le fondateur de l'astronomie physique, il est juste de reconnaître que Kepler a fourni les bases inébranlables de ce magnifique édifice. La vocation de Kepler fut fixée de bonne heure. Dès l'âge de 25 ans il publia son premier ouvrage, Prodromus dissertationum cosmographicarum, continens mysterium cosmographicum de admirabili proportionne orbione cælestium etc en 1596", dans lequel il tentait de déterminer le nombre nécessaire des planètes, et leurs distances au soleil d'après les propriétés des corps réguliers de la géométrie. Quoique ne renfermant aucune des découvertes qui depuis ont fondé la gloire de Kepler, ce livre dut fixer l'attention des savants. Ad Vitellionem Paralipomena quibus astrnomiæ pars optica traditur en 1604. En 1606, l'appartion subite d'une nouvelle étoile le refaisait retomber dans ses écarts, le titre du livre qu'il publia sur cette étoile suffit pour le faire juger : « Jean Kepleri de stella nova in pede Serpentarii, et qui subejus exortum de novo iniit Trigono igneo, libellus astronomicis, physicis, metaphisicis, meteorologicis, et astrologicis disputationibus » L'ouvrage qui assurre à Jean Kepler une gloire immortelle, est de 1609, il parut sous ce titre : « Astronomia nova seu Physica cælestis tradita commentariis de motibus stellæ Martis » C'est là qu'il énonça les trois lois qui portent son nom. Ouvrages de Kepler Réfutation d'un détracteur de Tycho Brahé, Nova dissertatiuculade fundamentis astrologiæ en 1602, De cometa anni en 1604, Narratio de quator Jovis satellitibus 1610-1611, Epitome astrnomiæ Copernicanæ 1618 à 1622, Apologia Harmonices mundi en 1622, Discursus conjunctionis Saturni et Jovis in Leone en 1623, Citons encore la Dioptrique, où il décrit sa lunette astronomique, une table des logarithmes en 1624, Tychonis Brhei Dani Hyperaspites Stereometria doliorum purement géométrique, dans laquelle il se propose la cubature des solides engendrés par les coniques tournant autour d'axes contenus dans leurs plans. Dans l'intervalle, Jean Kepler s'était presque exclusivement occupé d'achever les Tables Rudolphines. Outre les calculs astronomiques et de bonnes et solides raisons à l'appui du système de Copernic, le Prodomus contient beaucoup de divagations astrologiques, musicales etc.. Les Harmonices mundi libru V de figurarum regularium en 1649, participent encore à la première manière de Kepler . Sur la lecture du Prodrome, Tycho-Brahé 1546-1601, l'un des plus assidu observateurs qui aient jamais existé, pressentit dans l'auteur un digne continuateur de ses propres travaux. Tycho-Brahé, fuyant sa patrie d'où l'exilaient de lâches persécutions, venait de trouver auprès de l'empereur Rodolphe un asile honorable. Il désira passionnément avoir auprès de lui un jeune homme de si haute expérience. Dans ses lettres, dit Kepler, il m'engageait à suspendre " toute spéculation à priori, pour m'appliquer exclusivement à l'étude des faits qu'il avait recueillis et qu'il offrait communiquer, me représentant qu'une fois appuyé de ces faits, il me serait bien plus facile de m'élever à la connaissance des causes... " Ce passage précieux fait honneur à la sagacité de Tycho. Il voyait nettement l'écueil où Kepler pouvait se perdre, entraîné par la fougue de son génie, et porté par la tournure de son esprit à devancer l'observation, à ériger en principes ses propres, conceptions, avant d'être en mesure de les justifier par la réalité des phénomènes. Mais aussi, lorsque cette imagination ardente, lorsque cette immense ambition de pénétrer plus profonds mystères de la nature serait en possession des faits, et disposerait de tous les matériaux amassés par de longues veilles, il ne pouvait manquer d'en faire jaillir des vérités fécondes. Tycho-Brahé sut aplanir devant les hésitations de Kepler tout obstacle : il obtint pour lui le titre de mathématicien impérial et la pension qui s'y trouvait attachée, il le détermina enfin à venir avec toute sa famille s'établir à Prague. Plus tard, Kepler mettant en œuvre les précieuses observations de Tycho Brahé, eut plus d'une fois la gloire d'avoir raison contre cet astronome illustre, mais il ne cessa pas un instant de rendre a son bienfaiteur la justice qui lui tait due : on aime à l'entendre s'écrier dans son pieux langage, qu'un aussi excellent observateur que Tycho est un présent de la bonté divine pour la perfection de l'astronomie, et que la reconnaissance de ses successeurs doit être d'établir des théories aussi bonnes que ses observations. Kepler ne jouit pas longtemps des conseils de Tycho : une mort prématurée enleva aux sciences l'astronome danois. Système de Tycho BRAHÉ 1546-1601.
Astronome danois.
 A partir de 1576 Tycho BRAHÉ fit édifier dans l'île de Hveen dans le Sund, un observatoire astronomique équipé avec de grands instruments grâce auxquels il effectua les observations astronomiques les plus précises avant l'invention de la lunette. Ses observations de la planète Mars, permirent à Kepler d'énoncer les lois du mouvements des planètes. Tycho BRAHÉ établit un catalogue d'étoiles, montra que les comètes ne sont pas des phénomènes atmosphériques et découvrit certaines inégalités du mouvement de la lune ainsi que la variation de l'obliquité de l'écliptique. |
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Kepler chargé de construire, d'après le recueil de ses observations, de nouvelles tables astronomiques, consacra à l'accomplissement de ce grand travail six années de sa vie. C'est là qu'il trouva
l'occasion unique de déterminer les véritables lois du mouvement planétaire, connues sons le nom de " LOIS DE KEPLER ".
Après les grandes découvertes dont il a enrichi l'astronomie, ce qui frappe l'esprit, ce qui est vraiment digne d'admiration dans Kepler, c'est son puissant amour pour la science, c'est cet enthousiasme tout plein de religion et de poésie qui l'animent et le soutiennent dans sa carrière. Ce rare génie qui nous a préparé Newton, et dont les travaux seront à jamais un des plus beaux titres de gloire de l'espèce humaine, a vécu dans la misère, pendant onze ans il a souffert à Prague les horreurs de la disette, et à 59 ans il est mort, sollicitant à Ratisbonne les arrérages de ses pensions, et ne laissant pour héritage à sa veuve et à ses enfants qu'un nom honorable. Ce rare génie qui nous a préparé Newton, et dont les travaux seront à jamais un des plus beaux titres de gloire de l'espèce humaine, a vécu dans la misère, pendant onze ans il a souffert à Prague les horreurs de la disette, sollicitant à Ratisbonne les arrérages de ses pensions, et ne laissant pour héritage à sa veuve et à ses enfants qu'un nom honorable. Dans la dédicace de son premier ouvrage, de ce Prodrome dont nous avons parlé plus haut, on peut voir que dès lors il avait mesuré les difficultés de la vie qu'il embrassait. Mais qu'y a-t-il dans " les campagnes, dans les villes, dans les royaumes et dans l'empire même du monde, qui ait assez de bonheur et de durée pour satisfaire aux besoins de l'esprit, c'est à des objets meilleurs qu'il faut tendre : il faut quitter la terre et s'élever dans le ciel... Les œuvres de Dieu seront alors les seules grandes à nos yeux, et nous trouverons dans leur contemplation la véritable et pure volupté, que d'autres méprisent ces méditations sublimes, qu'ils cherchent par tout la fortune, qu'ils amassent des richesses, des trésors !. aux astronomes, cette seule gloire suffit qu'ils écrivent pour les vrais philosophes !. Dans tous ses autres écrits on retrouve un digne sentiment de sa supériorité, une vive jouissance des vérités dont il a dérobé le secret à la nature, et surtout la ferme confiance dans les jugements de la postérité, ce sentiment que la Providence met au cœur des grands hommes pour les consoler de l'injustice de leurs contemporains. Dans la préface d'un livre où il -annonce une de ses plus brillantes découvertes, il craint qu'on n'en apprécie pas bien la valeur. Après tout, s'écrie-l-il, " le sort en est jeté ! j'écris pour mes contemporains, ou bien pour l'avenir, cela n'importe pas. Mon livre attendra s'il le faut un lecteur pendant cent ans, Dieu a bien attendu six mille ans un contemplateur qui comprit son ouvrage ". Kepler a été souvent entraîné par l'ardeur de son imagination dans des opinions dont l'expérience n'a pas justifié la hardiesse, mais aussi ses prévisions ont plusieurs fois reçu du progrès de la science une éclatante confirmation. C'est ainsi qu'une une époque où l'astronomie physique n'existait pas encore, il plaçait dans le soleil la source active des forces qui font mouvoir toutes les planètes, il annonçait la tendance réciproque de la lune et de la terre, attribuant les inégalités lunaires à l'action du soleil sur notre satellite. Il expliquait par l'action de la lune le flux et reflux de la mer, et dans le Somnium seu de astronomid lunari, qui parut après sa mort, il explique comme ou pourrait le faire aujourd'hui, le mouvement des eaux qui doit avoir lieu à la surface de la lune pendant le cours de sa révolution (supposé toutefois qu'il y ait des eaux sur la lune). Enfin il fut conduit par ses idées cosmogoniques à annoncer que le soleil tourne sur lui-même d'occident en orient, ce que Galilée prouva ensuite à l'aide du télescope, et il annonça aussi une atmosphère lumineuse autour du soleil bien longtemps avant que Dominique Cassini n'eût aperçu la lumière zodiacale. |
