Biographie de Jean Denis Cochin (Religieux)



Jean Denis COCHIN
né le 1er janvier 1726 Paris
décédé en 1783

 

Cochin Jean Denis , né à Paris le 1er janvier 1726, se sentit de bonne heure une vocation prononcée pour l'état ecclésiastique. Dès l'âge de seize ans, il avait voulu entrer chez les Chartreux. Dirigé par J. Bruté docteur en Sorbonne et curé de Saint Benoît, il fut ordonné prêtre, puis nommé en 1755, vicaire de Saint Etienne du Mont. Il n'avait pas occupé un an ce poste secondaire, qu'il était appelé à desservir la cure de Saint Jacques du Haut-Pas. Là brillèrent, dans tout leur état, les précieuses qualités dont l'avait doué la nature, et qu'avait heureusement cultivées le respectable J. Bruté, son directeur. Cochin, joignait à une connaissance profonde du cœur humain cette charité active qui ne se contente pas d'attendre, mai qui cherche incessamment les occasions de faire le bien et de le faire avec intelligence. Son revenu n'était pas considérable. Il avait une rente de 1500 francs, et sa cure lui en rapportait 3000. Que faire avec de si faibles ressources dans une paroisse populeuse et pauvre ? Comment réaliser tous les projets de bienfaisance qui prennent naissance dans son cœur ? Pour un esprit généreux, les obstacles deviennent autant de stimulants. Cochin, ne possède point par lui-même de quoi soulager les misères de ceux qui souffrent. Il tendra pour eux la main à ceux qui possèdent. C'est ainsi qu'il parvient à remplacer, par construction salubre et bien située, l'école des filles, resserrée jusqu'alors dans un espace étroit et malsain. Mais le zèle, la persévérance, la multiplicité de ses démarches portent atteinte à son tempérament déjà faible, sa santé s'altère; il s'aperçoit qu'il a entrepris une tâche au dessus de ses forces; il est sur le point de renoncer à sa cure. A peine la nouvelle s'en est-elle répandue que de toutes parts, dans la paroisse, on le presse, on le supplie de rester. Tant d'instances le touchent, il ne peut se résoudre à y répondre par un refus, et le bon pasteur, nul n'a mieux que lui mérité ce nom, consent à oublier le délabrement de ses forces pour consacrer encore ses soins au troupeau qu'il conduit depuis près de douze années. Cependant, si son courage est à la hauteur de la mission qu'il s'impose, il sent avec chagrin que l'énergie physique lui fait défaut chaque jour davantage. En 1778, il annonce que décidément il va se retirer, et, comme la première fois, l es larmes du pauvre triomphent de sa résolution. Alors né et germe dans son esprit une pensée bienfaisante qu'il met à exécution deux ans plus tard, en 1780 : il s'agit de fonder un hospice pour les pauvres du faubourg Saint Jacques mais qu'il n'y peut consacrer qu'une somme d'une faible importance; il a recours au moyen qui lui déjà plusieurs fois réussi; des prospectus, lancés par lui, vont annoncer partout qu'il destine à cette œuvre une somme de 30 000 francs, et que, pour le surplus, il fait appel à l'aumône. Cet appel est entendu. L'architecte Viel, jaloux de s'associer aux idées généreuses du fondateur, trace le plan de l'hospice et surveille gratuitement les travaux; deux pauvres de la paroisse posent la première pierre; les travaux sont poussés avec vigueur. En 1782, l'édifice est achevé est remis aux sœurs de charité et reçoit des malades. L'année suivante, en 1783 Cochin succombait à ses travaux et à ses fatigues. Il n'avait pas complété sa cinquante huitième année. Plusieurs ouvrages de cet homme vénérable ont été imprimés: ce sont des prônes, des homélies, etc. Quelques uns l'avaient été de son vivant; les autres, à sa mort, n'étaient encore que manuscrits. Il avait recommandé qu'on ne publiât point ces derniers. Ses héritiers désobéirent, mais ce fut pour consacrer aux besoins de l'hospice Cochin les bénéfices de la publication, et Cochin lui-même n'eût pu leur refuser le pardon d'une telle désobéissance.  

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Biographie de Jean-Denis COCHIN (RELIGIEUX)

date de création: le 19 août 2007