Biographie de James WATT


James WATT

James WATT
né le en 1736 à Greenock (Écosse)
décédé le 25 août 1819

 

James Watt, ingénieur et mécanicien, naquit en 1736 à Greenock, (Écosse). La culture des sciences était de tradition dans la famille; il avait un grand-père et oncle ingénieurs et mécaniciens. Son goût pour les sciences se manifesta de bonne heure. Il avait six ans que déjà son cerveau travaillait à résoudre des problèmes. Un ami de sa famille, qui le trouva un jour traçant sur le parquet des figures avec de la craie, s'étonnait que l'on ne l'envoyait pas à l'école, au lieu de permettre de perdre son temps à des jeux insignifiants : « Regardez d'un peu plus près, lui répondit le père de James, ce qui vous semble un jeu est beaucoup plus sérieux que vous ne pensez ». L'ami regarda et demeura saisi de surprise en reconnaissant que l'enfant cherchait la solution d'un problème de géométrie.

Arago raconte l’anecdote suivante : le père de James Watt augurait très favorablement des facultés de naissance de son fils. Des parents plus éloignés et moins perspicaces ne partageaient pas les mêmes espérances. James dit un jour Mme. Muirhead à son neveu, je n’ai jamais vu un jeune homme plus paresseux que vous. Prenez donc un livre et occupez vous utilement. Il s’est écoulé plus d’une heure sans que vous ayez articulé un seul mot. Savez vous ce que vous avez fait pendant ce long intervalle ? Vous avez ôté, remis et ôté encore le couvercle de la théière; vous avez placé dans le courant qui en sort, tantôt une soucoupe, tantôt une cuillère d’argent; vous vous êtes évertué à examiner, à réunir entre elles et à saisir les gouttelettes que la condensation de la vapeur formait à la surface de la porcelaine et du métal poli; n’est ce pas une honte que d’employer ainsi son temps ? Que le petit James, jouant avec la théière, préludât ainsi, comme l’a dit l’illustre astronome, aux découvertes qui devaient l’immortaliser, c’était certes ce que Mme. Muirhead, était loin de soupçonner. Fils d’un magistrat estimé, mais sans fortune, James, entra dans une de ces Ecoles publiques et gratuites qu’en Écosse on nomme grammar school. Il y resta jusqu’à l’âge de seize ans. Il fut alors placé comme apprenti chez un fabricant de compas, de balances, de cadrans solaires et d’ustensiles de pêche.

Son esprit se trouva bientôt à l'étroit dans l'humble atelier où il travaillait; on l'envoya compléter son apprentissage à Londres chez John Morgan, un fabricant d'instruments de mathématiques. Il avait alors dix huit ans. Les progrès du jeune Watt furent rapides; malheureusement la faiblesse de sa complexion secondait mal son courage; un violent rhume, dont il ne put être guéri, l'obligea de retourner en Écosse, où il forma, pour son compte, un petit établissement. Nommé en 1757 conservateur de la collection des modèles du collège de l'Université de Glasgow, il occupa ce modeste emploi jusqu'au moment de son mariage, qui eut lieu en, 1764. Ce fut dans le cours de ces sept années qu'il se lia avec Robinson, étudiant de l'université. Robinson avait conçu le projet d'appliquer les machines à vapeur au mouvement des voitures. Les deux amis se mirent à l'œuvre : " le succès ne couronna point les diverses tentatives qu'ils firent en 1759, 1761 et 1762. James Watt, ayant quitté l'université après son mariage, s'établit ingénieur à Glasgow.

Ses travaux commencèrent dès lors à prendre de l'importance : il conçut et fit exécuter le plan du canal calédonien qui traverse l'Ecosse de l'est à l'ouest; entreprise qui eût suffit, seule, à lui faire une réputation. Il y avait, dans le cabinet de physique du collège de Glasgow, une machine de Newcomen, destinée à l'instruction de la jeunesse. James Watt, chargé de la réparer et de la mettre en ordre, y trouva des défauts et voulut y apporter des améliorations : telle fut la source des découvertes qui lui ont assuré la reconnaissance et la prospérité. La première et la plus importante par ses résultats économiques, est celle du condenseur, qui supprime la condensation opérée jusque là dans le corps de la pompe même, pour la remplacer par la condensation dans un vase séparé. Watt associé avec le docteur Roebuck, qui lui fournissait des fonds, construisit d'après de système, une machine établie en 1768, à Kinneil, sur le puits d'une mine de charbon de terre appartenant au duc Hamilton, et pour laquelle il obtint une patente en 1769.

Papin, prévoyant que les machines à feu ne seraient pas toujours employées exclusivement à opérer les épuisements des mines, avait proposé dès 1695, de faire tourner un arbre ou une roue au moyen d’une machine à double effet et à deux corps de pompe. Watt inventa la première machine à double effet, mais à un seul corps de pompe. Il fut, dans le même temps, c’est-à-dire en 1769, le premier à signaler le parti qu’on pourrait tirer de la détente de la vapeur aqueuse.

James Watt, en imaginant le condenseur, avait eu pour objet de laisser constamment le corps de pompe à la température de la vapeur, afin d'empêcher qu'elle ne s'y condensât en partie à sa sortie de la chaudière. Mais il résultait, du contact des parois extérieures de ce corps de pompe avec l'atmosphère, un refroidissement continuel auquel il fallait remédier. Watt eut l'idée d'envelopper le corps de pompe dans un cylindre fermé en haut et en bas, de manière, non seulement à rendre impossibles les courants d'air refroidissant, mais encore à permettre d'introduire de la vapeur dans l'espace annulaire compris entre le second cylindre et le corps de pompe.

Pour ouvrir et fermer les diverses soupapes dans les grandes machines, l'ingénieur Beighton avait en 1718, fixé au balancier une tringle de bois verticale armée de chevilles. La tringle suivait les mouvements du balancier, et ces mouvements mêmes déterminaient le moment où les chevilles devaient presser les tiges des soupapes. Watt adopta, dans la construction de ses machines, le mécanisme inventé par Beighton, mais il lui en faisait subir des modifications qui le perfectionnèrent.

Après le condenseur, celle des inventions de Watt qui donne le plus à la mesure de son génie est le parallélogramme articulé, appareil d'une exécution facile, exempt de secousses susceptible d'une durée indéfinie, destiné à guider la tige du piston dans ses mouvements descendant et ascendant. La patente qui constate cette découverte est de 1784. Dans la même année, Watt fit connaître un mécanisme dont l'objet était de prévenir tout changement trop considérable dans la vitesse de la machine. Ce mécanisme, appelé par lui governor, a reçut depuis le nom de régulateur à force centrifuge.

En 1773, le docteur Roebuck rompit volontairement son association avec Watt, faute de pouvoir continuer à lui fournir des fonds suffisants. L'entreprise allait peut-être, par suite de cette retraite, s'arrêter. Un riche manufacturier, Mathew Boulton, homme d'un esprit actif, et qui avait des relations dans toutes les classes, de la société, se propose comme successeur de Roebuck, attire Watt à Birmingham, et donne à ses travaux une impulsion extraordinaire. Les ateliers de la nouvelle entreprise sont établis dans le voisinage de Birmingham, à Soho, et deviennent en peu de temps une école où vont se former les ingénieurs et les mécaniciens.

Il est rare que la vie d'un homme de génie soit exempte de chagrins et de dégoûts, Watt eut les siens. Il avait inventé un mécanisme pour faire mouvoir les moulins. Trahi par un ouvrier infidèle, il se trouva devancé dans la construction de sa machine, par un fabricant nommé Rickards. Une patente avait été prise, et il se vit dans la nécessité de payer une redevance pour chacune de ses machines ou e recourir à une autre invention. Il choisit ce dernier parti, et imagina un moyen beaucoup moins simple que le premier, auquel le nom de sun and planet motion, mouvement solaire et planétaire. On ne se contentait point de lui enlever le bénéfice de ses idées, on alla jusqu'à lui contester ses découvertes dans son propre pays. Il fallut, pour l'établir définitivement dans ses droits d'inventeur, un arrêt de la cour du banc du roi, en 1799.

Watt était alors dans sa soixante-quatrième année. Quelques mois après cet arrêt, il se retirait d'une association dont il avait, durant vingt-six ans, fait la fortune. Cet illustre ingénieur a inventé en 1779, la première machine à copier des lettres.

Watt était membre des sociétés royales de Londres et d'Edimbourg . L'institut de France le choisit pour un de ses correspondant en 1808, et six ans plus tard, le nomma un de ses huit membres associés. Retiré dans sa terre d'Heathfield, près de Birmingham, il y coulait une douce vieillesse au milieu de quelques amis, lorsqu'il mourut, à la suite d'une courte maladie, le 25 août 1819. Il était âgé de quatre vingt quatre ans.
 


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date de création: le 19 août 2007
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