biographie d'Alexandre Dumas Fils


Alexandre DUMAS Fils

Alexandre DUMAS Fils
né le 27 juillet 1824 à Paris
décédé le 27 novembre 1895 à Marly-le-Roi
 

Né à Paris le 27 juillet 1824, mort le 27 novembre 1895 à Marly-le-Roi, Alexandre Dumas Fils, après s'être tout jeune essayé à la poésie, fut séduit par la gloire de son père et tenta de se faire connaître à son tour en écrivant des romans. C'est de l'un d'entre eux qu'il tira le sujet de sa première pièce de théâtre, la Dame aux camélias (1852). Cette comédie n'affectait aucune sorte de prétention philosophique, mais elle avait pour elle la justesse de la composition, le pathétique du sujet et des situations, le naturel et la vivacité des sentiments et du dialogue, le succès fut considérable et ne permit pas de douter de l'avenir réservé à ce débutant. Toutefois, ce succès même devait inspirer à l'auteur des ambitions nouvelles. Après une comédie romanesque, qui pourtant, comme la Dame aux camélias elle-même, touchait déjà à certaines questions morales des plus graves, Diane de Lys (1853), l'auteur aborde la comédie de mœurs en donnant le Demi-monde (1855), l'une de ses œuvres les plus achevées, puis la Question d'argent (1857). Enfin sûr de son génie, il se décide à porter sur le théâtre, avec la peinture des mœurs et des ridicules, les revendications essentielles du droit et de la conscience contre les lacunes et les imperfections de nos lois sociales, telle est l'inspiration d'où procèdent, sans exception, toutes les pièces qu'il écrivit depuis lors jusqu'à sa carrière, le Fils naturel (1858), les Idées de Mme Aubray (1867), Denise (1885), etc.... Parfois même, dans la Femme de Claude (1873) par exemple, et dans l' Etrangère (1876), il tenta de s'élever au-dessus des procédés ordinaires de son art, en mettant sur la scène non plus tant des personnages réels que de véritables symboles de l'esprit du bien et de celui du mal. Et sans doute on peut discuter les solutions qu'il propose à tant de problèmes qui nous inquiètent et nous passionnent, mais, dans cette œuvre si abondante et, par endroits, un peu déclamatoire ou conventionnelle, on ne pourra s'empêcher d'admirer l'union constante des mérites proprement dramatiques avec l'élévation de la pensée et la vigueur de la dialectique. C'est par là sans doute qu'on peut préférer cet écrivain à Emile Augier, qui n'a prétendu être presque toujours que le défenseur de la morale traditionnelle et du bon sens. En revanche, Alexandre Dumas Fils n'a peut-être pas mis sur le théâtre un seul caractère qui paraisse aussi naturel et aussi vivant que deux ou trois des plus parfaites créations d'Augier. Son style aussi est moins pur et moins simple, mais il a cet emportement et cette âpreté qui conviennent essentiellement à la discussion et à la lutte. Quand on ne tiendrait pas compte de tant de brochures et de préfaces belliqueuses, qui ne sont pas, tant s'en faut, une partie négligeable de son œuvre, il faudra faire à Alexandre Dumas Fils une des premières places dans l'histoire des idées morales non moins que dans celle de la littérature dramatique de notre temps.  

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