biographie de Victor Hugo, né à Besançon le 26 février 1802


Victor Hugo

Victor Hugo
né à Besançon le 26 février 1802
décédé à Paris le 22 mai 1885

 



maison natale de Victor Hugo

la maison natale de Victor Hugo
 
Né à Besançon le 26 février 1802, fils d'un général qui fut comte de l'Empire, Victor Hugo commença à écrire à peine adolescent. Son premier recueil d'Odes et de Ballades, est de 1822, le second est de 1824, le troisième de 1826; remarquables par le mouvement des strophes, l'éclat des images, la souplesse de la versification, la variété des sujets, ils commencèrent à fonder la réputation du poète. On admira davantage encore le coloris des Orientales en 1828.  


Victor Hugo en 1830

Victor Hugo en 1830
 

Victor Hugo en 1840

Victor Hugo en 1840
 

Victor Hugo en 1852

Victor Hugo en 1852
 

Mme Victor Hugo

Madame Victor Hugo


Mais c'est dans les quatre recueils «les Feuilles d'automne en 1831, les Chants du crépuscules en 1835, les Voix inférieures en 1837, les rayons et les Ombres en 1840, et dans les contemplations, publiées plus tard en 1856 » que le génie lyrique de Victor Hugo éclata dans toute sa puissance : gloires de la patrie, deuils de la famille, vagues mélancolies, aimables sourires, espoir en Dieu, sentiment de l'infini, contemplation de la nature, amour des êtres et des choses, tendresse pour les petits, pitié pour les souffrants, quelle est celle de toutes les émotions qui peuvent faire battre le cœur de l'homme, que Victor Hugo n'ait exprimée dans des vers d'une richesse et d'une sonorité ou d'un charme et d'une douceur incomparables ? Exilé en 1851, Victor Hugo fit paraître en 1853 un recueil de poésies d'une violence excessive, dirigées contre le second Empire , les Châtiments : on y distingue cependant quelques pièces de la plus grande beauté.
 


La légende des siècles en 1859- en 1876 -en 1883, suite de récits épiques, dont la langue même et la versification ont quelque chose d'héroïque, est peut-être l'œuvre la plus grandiose du poète. Les autres productions de la dernière partie de sa vie, les Chansons des rues et des bois en 1865, l'Année terrible en 1872, l'Art d'être grand-père en 1877, le Pape en 1878, la Pitié suprême en 1879, Religions et religion, l'Âne en 1880, les Quatre vents de l'esprit en 1881, sont plus mélangées de faiblesses et de beautés.

Au théâtre, Victor Hugo a fait représenter cinq drames en vers : «Hernani en 1830, Marion de Lorme en 1831, le Roi s'amuse en 1832, Ruy Blas en 1838, les Burgraves en 1843 ; trois en prose, Lucrèce Borgia, Marie Tudor en 1833, Angelo, tyran de Padoue en 1835, et un opéra, la Esmeralda en 1836».

Mais il a de plus, sans parler d'un recueil qui parut après sa mort sous le titre de Théâtre en liberté en 1886, publié deux autres drames en vers, Torquemada en 1882, à la fin de carrière, Cromwell, tout au début en 1827. Ce dernier drame, trop long pour être représenté, fut publié avec une préface célèbre ou l'auteur exposait les doctrines de cette école romantique dont il se trouva dès lors le chef reconnu, et qui, en rompant avec les anciennes règles du théâtre classique, prétendait représenter des personnages plus complexe et, par conséquent, plus vrais que notre ancienne tragédie, peindre les différentes époques de l'histoire avec plus d'exactitude, parler enfin une langue plus libre et plus naturelle, soumise aux lois d'une versification plus souple et plus variée.

Quant aux drames eux-mêmes de Victor Hugo, c'est par leurs mérites poétiques qu'ils sont surtout remarquables, par le mouvement lyrique ou l'ampleur vraiment épiques de certaines scènes; mais il faut reconnaître que la fable en est souvent puérile, et les caractères tendus et peu naturels. La prose de Victor Hugo manque en général de simplicité et de précision, surtout dans les œuvres de la dernière partie de sa vie, dont l'abus de procédés emphatiques et sans variété rend souvent la lecture fatigante. Le meilleur de ses romans est cette Notre-Dame de Paris en 1831 dans laquelle il a entrepris avec tant de bonheur de reconstituer et de faire revivre sous nos yeux le Paris du moyen âge. Certains passages des Misérables en 1862 ont le charme de l'idylle, d'autres la grandeur de l'épopée, pour reprendre une opposition que le poète lui-même a indiquée dans le titre d'une des parties de son ouvrage : mais ni la composition, ni la fable, ni la peinture des caractères ne sont irréprochables dans ce livre aux amples proportions, tout entier inspiré du moins par ce sentiment, dont l'expression a pris de plus en plus de place dans l'œuvre entière du poète : la pitié de toutes les faiblesses et de toutes les souffrances.

Les autres romans de Victor Hugo sont, avec les deux courts récits, le Dernier Jour d'un condamné en 1829 et Claude Gueux en 1834, Han d'Islande en 1823, Bug Jargal en 1826, les Travailleurs de la mer en 1866, l'Homme qui rit en 1869, Quatre-vingt-treize en 1872. Du reste des œuvres de Victor Hugo, nous pouvons ne retenir que l'agréable récit de voyage le Rhin en 1842

 

Victor Hugo

Victor Hugo un peu avant sa mort


Victor Hugo est mort à Paris le 22 mai 1885, après avoir exercé l'influence la plus considérable sur les destinées de notre littérature, laissant la réputation d'un des plus grands poètes lyriques et épiques des temps modernes, du génie poétique le plus brillant, le plus richement doué, le plus prodigieusement abondant et fécond que la France ait jamais produit, emportant enfin cette gloire suprême, non point d'avoir, comme un autre Voltaire, répandu dans le monde quelques idées politiques ou morales nouvelles et précises, mais d'avoir exprimé sans relâche, avec force et avec éclat, quelques-uns de ces sentiments vagues et puissants qui ont plus ou moins obscurément travaillé toutes les âmes de notre siècle, la haine de toutes les injustices et de toutes les servitudes, le souci de l'égalité foncière des hommes et de la fraternité universelle, la foi au progrès.
 

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date de création : le 15 mai 2008
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